France Inter – 14 janvier 2018
Un boycott bienveillant
C’est d’ailleurs le moyen de tempérer un peu le terme de boycott qui a une connotation agressive, et les fondateurs insistent : le but n’est pas de stigmatiser, mais plutôt d’installer un rapport de force vis-à-vis d’un professionnel qui a des pratiques jugées nuisibles pour l’environnement ou encore le bien-être des salariés.
Une démarche ouverte
Citoyens comme associations peuvent lancer une campagne, mais dans le respect d’une procédure dont l’objectif est de légitimer la démarche.
Voilà comment cela se passe. Il y a d’abord une période d’incubation pendant laquelle les consommateurs inscrits donnent leur avis sur le projet qui est alors discuté collectivement. C’est seulement à l’issue de cette discussion que la campagne est publiée, objectif : réunir un minimum de boycottants. Dès que suffisamment de monde est mobilisé, l’entreprise concernée est contactée pour qu’elle puisse répondre à ce qu’on lui reproche.
Cette réponse est alors soumise au vote des consommateurs qui peuvent décider ou pas de poursuivre le mouvement, ces aller-retours continuent jusqu’à ce qu’une issue soit trouvée avec l’entreprise.
Une communauté importante
90 000 personnes sont actives, ce qui donne un certain poids à i-boycott, y compris face à de grandes marques, comme nous l’a confirmé Levent Acar, le Président de l’association qui a fait évoluer les pratiques de Petit Navire, la conserverie de poissons.
Dans ce cas plus de 18 000 consommateurs se sont mobilisés tout de même dans cette campagne de boycott bienveillant.
Grâce à cette initiative des entreprises comme Petit navire, Joué Club ou Oasis ont fait évoluer leurs pratiques. D’autres comme Coca Cola, Starbucks, Mc Donald’s ou Lactaclis font en ce moment l’objet d’une campagne bienveillante…à suivre sur i-boycott.org .
Chronique réalisée en partenariat avecID, L’info durable #TousActeurs
Pour retrouver la version longue de l’interview du fondateur de l’association, Levent Acar, c’estici.