La Poste lance une application de e-Santé gratuite permettant de centraliser les données de santé collectées par ses objets connectés et de les traiter par des envois d’alertes ou des transferts aux professionnels de santé.

La Poste, souffrant d’une baisse d’activité, souhaite se lancer dans la e-Santé
Un « carnet de santé numérique«
L’application aura pour vocation de centraliser l’ensemble des données de santé générées par des objets connectés (tensiomètre, pèse-personne, pompe à insuline, etc.) et permettra d’envoyer des alertes en cas de dépassement de seuils adaptés au profil du patient. Celui-ci, s’il le souhaite, pourra partager ses données avec son médecin, notamment dans le cadre d’un suivi post-opératoire. Un calendrier vaccinal et une messagerie pour interagir avec les professionnels de santé seront aussi intégrés à l’interface. « Le groupe La Poste a toujours eu un rôle très fort de déploiement de services au niveau national« , a expliqué à l’AFP David De Amorim, directeur innovation du groupe, précisant que l’ambition de cette application est de devenir la « nouvelle forme de carnet de santé numérique« . Selon sa plaquette, l’application La Poste eSanté permettra également d’accéder à une large gamme de services qui pourront aller « de la prévention santé, la détection à distance des chutes et le suivi postambulatoire à domicile, jusqu’à la commande en ligne de repas, de services du quotidien, de biens culturels« . Objectif annoncé : « L’ENS et l’application La Poste eSanté sont un lien numérique entre le domicile, le patient, l’hôpital, et la médecine de ville, en zone médicale dense aussi bien que dans des déserts médicaux« . Cette application de La Poste est gérée par sa filiale Docapost, hébergeur agréé du Dossier Pharmaceutique (DP) créé par la loi du 30 janvier 2007 et confié au Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, et qui recense pour chaque bénéficiaire de l’assurance maladie qui le souhaite tous les médicaments délivrés au cours des quatre derniers mois.
D’ABORD LES HOPITAUX. D’abord déployée auprès de certains hôpitaux, l’application devrait être étendue à une échelle plus large d’ici deux ans, une fois la phase d’évaluation clinique terminée.
Sciencesetavenir.fr Avec AFP